Cette zone de rupture entre les hautes terres et la côte Est offre un terrain de jeu bien adapté au trekking, avec des paysages très variés de part et d’autre d’une imposante barrière rocheuse.
Il est possible de longer le corridor ou le traverser à plusieurs endroits, l’eau coule en abondance dans les rivières parfois teintées de mica ou d’or !
Plus arrosée, la côte Est, est propice à une culture de produits exotiques, (café, girofle, vétiver, vanille…). Parcours de contrebande pour troquer le rhum tanala contre le tabac des hautes terres, des caravanes de porteurs utilisent ces chemins pour amener leur butin dans les villages reculés. Quelques parcelles de forêt primaire subsistent au milieu de la forêt secondaire où palissandre et bois de rose tentent de survivre. Cascades et cours d’eau limpides permettent au voyageur de se rafraîchir. Les paysages sont grandioses…
Depuis Fianarantsoa, en restant sur l’épaule du corridor, nous nous promenons dans un univers baigné de mysticisme. Les massifs de l’Ambondrombé et de l’Andringitra restent avant tout des lieux de recueillement et de sépulture. Les grands rois betsiléo y sont enterrés – Andringitra signifiant « vallée des morts ».
Différents parcours en forêt permettent de traverser le corridor en 2 à 3 jours de marche pour se rendre vers la côte Est depuis Fianarantsoa ou Ambalavao afin de rejoindre la vallée de l’Ikongo puis la côte Est.
On peut finir en apothéose avec l’ascension du Pic Imarivolanitra (Pic Boby), 2 856 m, point culminant du massif d’Andringitra et second sommet de Madagascar.
Depuis le pays Zafimaniry il est possible d’effectuer 3 semaines de marche ou plus jusqu’au Pic Imarivolanitra longeant le corridor, ou aux chutes Sakaléona, les plus grandes du pays (200 m).